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< Retour aux actualitésTerroir : Porc Kintoa : reconnaissance d'une race
Au bord de l'extinction dans les années quatre-vingt, la race de porc basque (Kintoa) est devenue emblématique de la conservation des vieilles races locales françaises. Au Salon international de l'agriculture de Paris, quelques spécimens élisent domicile, chaque année, au pied de l'escalier central du hall 1. Le stand atypique, avec sa cabane de fougères, constitue un pôle d'attraction pour les milliers de visiteurs qui arpentent le parc des expositions de la Porte de Versailles.
Désormais, baptisé porc Kintoa, la race de porc basque est désormais en bonne voie pour l'obtention du sésame AOP. La race pie noir du Pays basque (une des six races locales porcines françaises), déclarée en voie de disparition en 1981, a été sauvée grâce au travail de Pierre Oteiza aidé par une poignée d'éleveurs de la vallée des Adudes en pays Quint (Kintoa en euskarra).
La filière, bientôt donc sous signe de qualité, entame la dernières ligne droite vers son parachèvement. Elle veut absolument compter une dizaine d'éleveurs supplémentaires dans ses rangs de façon à répondre à une demande grandissante des consommateurs.
Quels sont les objectifs de la filière pour cette année 2012 ? Réponse de son animateur Pierre-Yves Pollet. "Nous avons pour objectif prioritaire d'intégrer cette année un élevage naisseur de 30 truies, trois élevages naisseurs-engraisseurs de 20 truies et de 7 à 10 éleveurs engraisseurs avec 2 à 4 parcs d'engraissement chacun. ce serait une bonne extension à notre accroissement de l'an dernier, 1 élevage naisseur de 20 truies et 10 élevages engraisseurs de 2 à 4 parcs". D'autant plus que le conseil général et le conseil régional, souhaitant développer l'élevage du porc basque, assurent une aide à l'investissement de plus de 50%. Depuis le 25 janvier dernier, la future AOP Kintoa a reçu le feu vert de l'INAO pour la délimitation des contours de l'aire géographique.
Autres innovations
La filière a mis sur pied un cahier des charges concernant l'alimentation des porcs. C'est l'établissement Suhubiette d'Orègue qui a remporté ce premier marché garantissant à l'éleveur le même prix toute l'année, ce qui entraîne une meilleure visibilité économique. Ajoutons que le cahier stipule que les 70% de cet aliment seront tracés comme issus de la zone d'élevage. C'est ce cahier des charges préétabli qui a permis de conclure ce marché de l'aliment garanti sans
OGM. Un autre élément important est la définition du chargement des parcelles. Auparavant fixe et uniforme, il devient variable de 25 à 40 bêtes à l'hectare, en fonction de la nature de la parcelle, de son sol, de la pente, de l'ensoleillement, du boisement... C'est une commission qui fixera ce taux après examen du site retenu.